La Communauté Urbaine de Douala (CUD) a annoncé, par arrêté signé le 6 décembre 2025, la suspension de Monsieur Valentin Emmanuel NJOH, Directeur du Parcours Vita. La décision, prise par le Maire de la Ville, Dr Roger MBASSA NDINE, fait suite à des faits d’insubordination, d’agressions physiques et verbales, ainsi que des entraves répétées au bon fonctionnement du site. Plusieurs partenaires opérationnels ont notamment rapporté des blocages dans la collaboration et un climat délétère portant atteinte à la gestion quotidienne de l’espace sportif.
Financement et gouvernance : le Parcours Vita repose exclusivement sur la CUD

Depuis sa rétrocession à la Communauté Urbaine de Douala en juin 1993, le MINSEP ne finance plus le Parcours Vita, qui fonctionne désormais exclusivement grâce à ses ressources propres, dont une subvention annuelle de 40.000.000 FCFA destinée à l’entretien, au fonctionnement et à la maintenance du site.
Peu après sa nomination, M. NJOH avait sollicité un prélèvement de 8.000.000 FCFA pour organiser une cérémonie d’installation « en grande pompe », affirmant agir sur instruction du Ministère des Sports et de l’Éducation Physique.
Aucune correspondance écrite du MINSEP n’ayant été présentée, cette requête a été rejetée par l’Exécutif Communautaire.
Le Maire de la Ville lui a réitéré ce refus publiquement lors de la première réunion de coordination qu’il présidait en présence de ses collaborateurs, rappelant qu’aucune dépense injustifiée ne sera engagée pour une cérémonie personnelle et que les fonds publics doivent servir en priorité au développement du Parcours Vita.
-Polémique sur un prétendu détournement : la CUD clarifie
Un montant de 100 millions a été évoqué par un lanceur d’alerte du nom de Boris Berthold, accusation que la CUD qualifie de sans fondement puisqu’il n’en est rien.
Il convient de préciser que la gestion de la publicité à Douala est assurée par des régisseurs homologués, qui perçoivent des redevances sur les supports publicitaires situés au Parcours Vita et dans son périmètre immédiat.
Conformément aux procédures en vigueur :
– Une partie des redevances est versée à la CUD,
– Une autre partie revient au Parcours Vita,
– Et le reste au régisseur, en charge du recouvrement et de l’interface administrative.
M. NJOH en avait été informé dès sa prise de fonction et disposait des données relatives à ces mécanismes. Aucun détournement n’a été constaté dans le circuit financier existant, qui reste auditables et régulé.
Projets bloqués : des retards attribués à la gestion conflictuelle du Directeur
Au-delà des incidents disciplinaires, la CUD déplore que le comportement du Directeur ait entravé plusieurs projets structurants prévus au Parcours Vita, notamment :
– La construction d’un complexe sportif moderne,
– La réalisation d’une salle de spectacle,
– La rénovation du podium avec antichambres,
– Ainsi que divers équipements destinés à renforcer l’autonomisation financière du site.
Ces projets avaient pour objectif de faire du Parcours Vita un pôle sportif, culturel et récréatif plus attractif, capable de générer davantage de ressources propres. Leur blocage a constitué une perte de temps et une entrave au développement du site.
L’intérim confié à MOUKETE EKOUME pour remettre le site sur pied
Pour assurer la continuité du service public, M. MOUKETE EKOUME, Chef de la Division des Affaires Juridiques et du Contentieux, a été désigné Directeur intérimaire du Parcours Vita. Sa mission portera sur la restauration du climat de travail, la relance des activités et la reprise progressive des projets suspendus.
Une décision ferme pour assainir la gestion et protéger l’intérêt général
Cette suspension marque la volonté de la CUD de garantir une gouvernance saine, transparente et efficace du Parcours Vita, infrastructure emblématique de la Ville de Douala.
La CUD rassure les usagers et partenaires que toutes les dispositions sont prises pour maintenir le fonctionnement normal du site, accélérer les réformes internes et relancer les projets en attente.